L'école


Pour accéder à notre école,
nous descendions la petite rue
jusqu'à l'entrée qui ne semble
pas avoir changé en plus de 60 ans
Notre école vue de derrière,




Notre école vue de devant,
Toutes les fenêtres du rez de chaussée ( premier étage sur la vue de derrière ) correspondent aux salles de classe. Les fenêtres supérieures étaient celles des appartements de fonction de Monsieur Demilly et Monsieur Foyatier.




Configuration de notre école : la coure du bas est contre le bâtiment. La coure du haut est en surplomb, séparée de la coure du bas par un parterre de végétation.
Après le CE2 chez monsieur Gavage, j'entrais en CM1 chez monsieur Buffin.
J'avais des copains avec lesquels je m'entendais bien :
Bernard B, Pierre C, Pierre T et quelques autres , tous de mon âge.
Cependant, dans la coure de récréation, il existait une coutume dans notre petit groupe, celle de "feinter" un élève du groupe.
Le groupe se réunissait en l'absence de l'un d'entre eux et décidait de ne plus lui parler, de le fuir, de l'éviter pendant une certaine période, voire de s'en moquer.
Lorsque cela m'arrivait, j'étais très apeuré, malheureux, désemparé, craignant que cela dure indéfiniment. Par déformation de mon nom de famille on m'appelait "biscote". Parfois, on me prenait pour une fille.
Pendant nos temps libres à l'extérieur nous nous occupions à diverses activités, tous âges confondus, des élèves du cours moyens à ceux du cours de fin d'étude.
A part les moments de rejets temporaires il existait une bonne entente entre tous.
Les billes : il en existait trois sortes, les billes en terre les plus petites de diverses couleurs unies, les agates en verre, irisées chacune différemment de grosseur moyenne et les grosses agates de diamètre plus important.
Nous les entreposions dans un sac et le but était d'en posséder le maximum après en avoir gagné ou perdu en jouant.
Nous utilisions deux techniques différentes pour déplacer la bille, la pichenette ou le calage.
Nous pratiquions trois jeux principaux : le triangle, le pot, la poursuite.
Presque tous les élèves présents dans la coure de récréation participaient à des jeux collectifs :
les quatre coins,
l'épervier,
le drapeau,
le berret,
le ballon prisonnier
Certains élèves doués en improvisation, inventaient des sketches que nous regardions et qui nous faisaient beaucoup rire.
Des jumeaux, toujours ensemble, exécutaient souvent les mêmes actions en même temps. On riait gentiment de les observer. Une fois, ils se sont dirigés aux toilettes selon une chorégraphie parfaitement synchronisée. Nous étions pliés de rire.
Ce devait être une coutume propre à notre école
Dans la coure de récréation, tous les instituteurs et les professeurs du cours complémentaire se réunissaient et marchaient ensemble sur une seule ligne sur toute la longueur de la coure . Arrivés à une extrémité, ils se retournaient en lançant une jambe en avant. C'était leur façon de surveiller discrètement les élèves qui étaient par ailleurs libres dans leurs jeux.
La coure de récréation
Un très vieux jeu datant de l'antiquité se pratiquait encore dans notre école : les osselets.
Au départ, il s'agissait d'os de moutons, mais ils ont été remplacés par des objets similaires en plastique.
Tous les osselets sont dispersés sur le sol. Le joueur en prend un dans sa main, en général il est de couleur différente, il le lance en l'air et avant qu'il ne retombe il doit ramasser le maximum d'osselets puis rattraper celui qui a été lancé.










Le jeux des osselets
On lance en l'air avec la main droite l'osselet rouge, on doit le rattraper avant qu'il ne tombe à terre après avoir ramasser le maximum d'osselets à terre .
Le ballon prisonnier
Le joueur qui possède le ballon doit frapper en le lançant son adversaire qui devient prisonnier.








Les cours
On est tous en classe avec Monsieur Buffin. C'est le début d'un cours. Je ressens tout à coup une sensation étrange, angoissante. J'ai peur de perdre connaissance, je tremble intérieurement.
Au moment ou notre maître annonce qu'il va nous donner une interrogation écrite, n'y tenant plus et persuadé que je vais mourir, je hurle dans la classe "Au secours". Croyant à une plaisanterie de ma part il me dit "Brissot à la porte". Je sortis et me campais pour que je sois bien en vue devant la porte vitrée au cas où je m'évanouirai. Mes camarades remarquèrent que j'étais d'une blancheur cadavérique. Je pense que j'ai dû reprendre progressivement mes esprits pour réintégrer la classe.
Nous avions des blouses grises pare poussière.
Nous avions des cours sur l'hygiène. Un des élèves du fond de la classe devait certainement avoir des problèmes dans sa famille. Il était mal habillé paraissait sale et était accompagné d'une forte odeur d'urine.
Monsieur Buffin essayait de nous persuader des bienfaits de la toilette journalière pour éviter d'attraper toute sorte de maladies.
Je lève le doigt et pour me faire remarquer lorsqu'il me donne la parole je lui dis : " Monsieur, G. se lave jamais et pourtant il n'est pas malade".
En me tournant vers lui, je vis G. lever son poing à mon adresse. Il paraissait à juste titre très furieux. Je l'avais humilié. Et mes camarades de me signifier que j'allais recevoir une grosse correction de sa part pendant la récréation.
Pas plus tôt sorti de la classe, G. se rue sur moi et m'assène un fort coup de poing sur l'œil droit dont les bords, au fil des jours devint rouge, bleu, violet puis noir.
Je ne pense pas que G. fut puni. Je l'avais bien mérité.
Mon apprentissage humaniste fut frappant.
Problèmes d'arithmétique : supposition et fausse supposition. Les cartes de géographie, le tableau noir + craies + chiffon. l'estrade
Les punitions : 100 lignes